Marcus Miller au Rocher de Palmer

par Françise Damiens, photos Christine Sardaine

Jeudi 9 novembre au Rocher de Palmer Marcus Miller et ses brillants musiciens nous ont ravis durant plus de deux heures, autour d’un répertoire hétéroclite avec dénominateur commun le groove et l’émotion.

Marcus Miller, 63 ans que l’on ne présente plus et qui revient sur Bordeaux, après son dernier passage il y a 5 années, s’entoure d’excellents musiciens: Donald Hayes au sax, Xavier Gordon claviers, Anwer Marshall batterie, Russel Gunn trompette, et lui à la basse et à la clarinette basse.

La salle était comble et le public très attentif. Arrivée de Marcus Miller tout en slap, jeu rythmique et timbre métallique puis s’en suit clavier et sax qui par ses riffs fait monter l’énergie et l’ambiance. Le public est là. Puis partie plus mélodieuse, exposée par le piano, reprise par le sax qui converse avec la basse sous forme de questions-réponses. Morceau dédié à Jaco Pastorius et Miles Davis avec un long solo de la trompette en digne héritier de Miles Davis .

Autre morceau en référence à l’île de Gorée qui signe l’engagement de Marcus Miller en rapport avec l’esclavage et la paix. À l’occasion de ce morceau Marcus Miller sort son deuxième instrument, clarinette basse pour une mélodie tout en sensibilité et harmonie rejoint par le sax exprimant si bien ses émotions par l’intensité du son. Le public clame et scande, véritable moment d’échange.

Puis s’en suit » All blues » introduit par un magnifique solo de la trompette qui joue et retient son souffle jusqu’à épuisement Le public est sous le charme C’est au tour du sax de prendre le devant de la scène, puis au piano tout en nuance et délicatesse, la basse et ses slaps puis incursion progressive vers « come together » repris par le public qui scande en même temps, sifflements, applaudissements.

Quelle générosité et quels talents. Un bien bon moment !