Adieu (?) le Caillou, bonjour le Thélonious, avec un accent, accent bordelais même. C’est la nouvelle de ce début d’année, pleine de promesses musicales intéressantes.

Ouverture ou plutôt réouverture car ce lieu a déjà porté ce nom dans les années 90 sous la direction de Pascal Quennehent, accueillant en plus de la fine fleur du jazz bordelais, les Gatto, Golino, Post Image, Affinity… des pointures nationales et internationales. Disparu en tant que tel au début des années 2000, le revoilà sous son nom évocateur, certains diront même légendaire. C’est Benoît Lamarque qui a sauté sur l’occasion, le local s’étant libéré récemment et sa convention au Caillou arrivant à terme. Avec l’équipe d’[AT] événements, le batteur Philippe Gaubert en tête, il lorgnait depuis un moment sur cette salle de la rue Bourbon dans un quartier isolé autrefois et désormais en plein essor.

DSC02285

Belle et grande salle, déco sobre et élégante avec pas mal de bois dont le bar traditionnel et le bar à vins aux rayonnages bien remplis. Scène de jolie taille au fond avec devant elle les tables du restaurant.

DSC02288

 

Ouverture officielle ce samedi après un galop d’essai lors du réveillon de la Saint Sylvestre et déjà la queue devant l’établissement. Certains on dû faire demi-tour, plus une place au restaurant, classique, mais aussi au bar, bondé !

Curiosité, besoin réel d’un tel lieu, plus de pont à traverser, comme au Caillou, pour les Bordelais peu aventureux , le fait est que même Benoît Lamarque était surpris. Que cette affluence soit pérenne pour faire vivre ce lieu et surtout donner une nouvelle possibilité aux musiciens de pratiquer leur art, leur passion… leur métier !

Honneur aux Père Peinards d’ouvrir la saison avec leur jazz swing manouche au service de standards du genre comme « Minor Swing » mais aussi de chansons françaises bien réarrangées. Brassens, Brel (un très beau Vesoul) , Piaf, Montand, Gainsbourg via Régine (les p’tits papiers), Sanseverino… Du swing, du tango, de la valse et même du zouk-manouche mêlant la chaloupe et la pompe.

DSC02295

La pompe c’est François de Rochefort  à la guitare grande bouche et Geoffroy  Boizard (Jojo la mitraille) à la petite bouche qui s’y collent fabriquant le  rythme et le tempo signatures de ce genre de musique ; mais aussi des chorus bien chaleureux. Gaëtan Larrue à l’accordéon insuffle le souffle mélodique en mettant en valeur ce si bel instrument, longtemps relégué à la musette et qui a fait un retour fracassant dans le monde du jazz depuis quelques années. Véronique Bertet, au chant et à la drôle de guitare contrebasse, apporte cette note fraîche et féminine tout en assurant une tempo solide.

DSC02286

Mais dans cette salle bondée et bruyante pas facile de s’imposer, ce qu’ils vont finir par faire, entraînant le public dans leurs chansons. Quelques réglages de sono à parfaire, celle-ci à compléter, Benoît Lamarque en est conscient pour que tout soit à la hauteur de ce lieu prometteur.

Dès jeudi ça va encore swinguer avec Perry Gordon et vendredi et samedi c’est Camélia Ben Naceur qui transmettra son énergie folle à cette salle, en compagnie de Nolwenn Leizour et Roger Biwandu. Les jazzmen et jazzwomen sont dans la place ! Mais pas que…

La programmation sera variée, du jazz, notamment le Iep Bigtet, le big band de Sébastien Arruti, ou du vocal avec Hetty Kate, Sophie Bourgeois, Carole Simon de la soul, Funk Tower bientôt, du blues, de la musique du monde, du folk, du rock… Et à noter la forte présence féminine dans cette programmation !

Longue vie au Thélonious !

001

février 001

mars 001

HOME

http://www.lesperespeinards.com/