« Oui ! Art Dreamers » invite The Soul Jazz Rebels
par Philippe Desmond
La création d’une association ayant comme objet la diffusion de spectacles et notamment de concerts de jazz, est toujours une bonne nouvelle. « Oui ! Art Dreamers » c’est son nom, basée au Taillan-Médoc, a ainsi proposé son premier spectacle à la splendide médiathèque Polca de cette ville de la Métropole bordelaise.
Aux manettes de cette association, des musiciens, amateurs Michel Versepuy le président, le trésorier Nicolas Carayon et un pro, le saxophoniste et compositeur Jean Vernhères. www.ouiartdreamers.com
Au programme de la soirée la restitution d’une masterclass animée depuis deux jours par le guitariste Cyril Amourette puis un concert des Soul Jazz Rebels avec lui-même, Hervé Saint-Guirons (orgue), Jean Vernhères (sax ténor) et Christian Tonton Salut (batterie).
Un mur de sax, deux guitares, un clavier, une rythmique basse batterie (N. Carayon) vont dans le hall où restauration et bar fonctionnent à plein, nous présenter leur travail de deux jours (plus quelques années de pratique…) dans un répertoire plus soul que jazz, mais c’est quand même la famille. Un « Sunny » bien ensoleillé, un « Soulful Strut » et son thème si accrocheur que je n’avais pas entendu depuis des lustres, le tube des Meters « Cissy Strut » et enfin celui des Four Tops « The Letter ». a dû bosser sévère car l’orchestre tourne bien, le président de l’asso Michel Versepuy m’avouant que c’était la première fois qu’il jouait en formation et en public en plus ! À la baguette et au chant sur « The Letter » Cyril Amourette.
Translation dans la salle de spectacle juste à côté pour la prestation des Soul Jazz Rebels qui démarrent au taquet de leur jazz alerte, en chaînant sur la « Baby Foot Party » pas moins engagée. Cyril doit s’accorder pour jouer la ballade qu’il a composée « On joue comme des bourrins » avoue-t-il ! Bourrins non, fort oui et avec une belle énergie, celle de ce jazz mâtiné de soul aux mains de rebelles (bien proprets quand-même). On les voit joyeux, les chorus s’enchaînent, se prolongent à l’envi. Tonton va asseoir tout le monde avec un solo sorti d’on ne sait où. Rappel bien sûr avec la seule reprise de leur dernier album le surprenant ici « Ambalaba » de Maxime Leforestier sorti de sa torpeur chaloupée initiale par des bâtons de dynamite musicale.
Une belle soirée au milieu de gens sympathiques et qui en appelle d’autres. Bonne nouvelle, c’est prévu.