Interview de Jérôme Etcheberry
propos recueillis par Max
Armstrong ! Pour moi, c’est la base !
C’est avec ces mots que le trompettiste Jérôme Etcheberry débute cette interview réalisée à l’occasion de la master-class qu’il a donnée le mardi 21 mars aux collégiens de la classe jazz du collège Eléonore de Provence de Monségur.
Pourquoi choisir Louis Armstrong pour orienter votre travail ces dernières années ?
Louis Armstrong a posé les fondements du jazz au niveau du langage. On représente souvent le jazz comme un arbre. Avec lui l’arbre a grandi, s’est étoffé, c’est ramifié !
Pour moi il était évident de me plonger dans sa musique, c’est pourquoi dans ces dernières années j’ai choisi de travailler mes projets à partir de ses enregistrements.
Tout n’a pas été dit sur Armstrong ?
Je découvre tous les jours de nouveaux disques. On est encore quelques-uns à aller fouiner chez les disquaires et à acheter ses enregistrements et je m’émerveille toujours à chaque fois que je dégote une prise originale.
Qu’est que la « Satchmocracy » ?
Les plus jeunes ne savent peut-être pas que l’on appelait Louis Armstrong « Satchmo ». Le surnom de Satchmo provient de « Satchel Mouth », littéralement « bouche-sacoche » en référence à la taille de sa bouche et ses lèvres abîmées. La politique principale de la « Satchmocracy » est de suivre notre gourou « Satchmo ». Le propos est d’analyser ses solos, la façon dont il jouait les mélodies. On vient de sortir un second volume réalisé autour de ses morceaux enregistrés dans les années 20-30, les plus grands succès de son « Hot Five » et « Hot Seven ». Il y a des interprétations d’anthologie que j’ai arrangé pour quatre voix et orchestre en gardant l’esprit du maître mais en rafraichissant par l’apport de nouveaux rythmes.
C’est un hommage au génial trompettiste qu’était Louis « Satchmo Armstrong » qui, je l’espère, va amener celles et ceux qui connaissent mal sa musique à l’aborder sereinement ! C’est une relecture de ses interprétations qui mettent en lumière le génie d’un homme, ses intentions à une époque où le jazz était encore balbutiant.
La « Satchmocracy » est un continent où l’on apprécie la musique de Louis Armstrong ! On se rend en « Satchmocracy » comme si on allait visiter un pays utopique !
50 ans après la disparition de Louis Armstrong en 1971, Jérôme Etcheberry ressuscite le grand Louis Armstrong, dit “Pops” ou « Satchmo », avec “Satchmocracy”. À la tête de son octet, le “Popstet”, il nous entraîne dans les folles soirées des ballrooms du Chicago des roaring twentie’s !
Jérôme Etcheberry est l’un des invités de la 33ème édition du festival de jazz de Monségur. Il viendra avec son Popstet le dimanche 9 juillet sous les tilleuls de la bastide girondine pour présenter les titres de ces deux derniers albums
Renseignement/ Réservation : https://www.swing-monsegur.com/jerome-etcheberry-octet/
Chronique de l’album : https://blog.lagazettebleuedactionjazz.fr/jerome-etcheberry-satchmocracy-vol-ii/
https://blog.lagazettebleuedactionjazz.fr/soutenez-le-jazz-en-aquitaine/