propos recueillis par Philippe Desmond, photos Alain Pelletier.

Il est près de 19 heures, après une longue séance de balances très studieuse, calme et sans stress, Kyle Eastwood nous a accordé quelques petites minutes avant d’aller dîner et se préparer pour le concert.

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AJ : hello Kyle, la dernière fois que nous nous sommes vus c’était l’an dernier au Saint Emilion Jazz Festival vous étiez en trio avec Bireli Lagrène et Jean-Luc Ponty. Où en est ce projet.

KE : je ne sais pas, s’il m’appelle j’y vais, j’avais juste fait la tournée pour l’année, c’était vraiment fun.

AJ : vous vivez souvent à Paris, c’était un nid de jazzmen américains dans les 50’s, pourquoi Paris ?

KE : oui j’y vis de temps en temps, c’est commode car je fais beaucoup de concerts en Europe et en France, et Paris est un très bel endroit

AJ : vous en profitez pour aller jammer là-bas ?

KE : oui parfois et je vais voir les copains jouer rue des Lombards.

AJ : parlons du projet « In Transit » sur les routes de Monk, Basie, Mingus le « real jazz » pour certains (je mime les guillemets, rires de Kyle) vous aimez vraiment cette période ?

KE : oh oui, j’ai grandi en écoutant ces disques et cette musique, c’est ma musique favorite.

AJ : vous êtes souvent dans notre région, l’an dernier, récemment à Arcachon, pourquoi ne pas vous installer ici comme de nombreux parisiens sont en train de le faire ?

KE (rire) oh Bordeaux est vraiment une très belle ville et j’aime le vin !

AJ : ça tombe bien on a quelque chose pour vous (voir photo). On sait pourquoi vous vous êtes dirigé vers le jazz, grâce à votre famille, mais pourquoi la contrebasse et la basse ?

KE : j’ai toujours aimé la batterie et la basse , je voulais un kit de batterie mais je n’ai jamais réussi à convaincre ma mère (rires), alors j’ai joué de la basse et même de la guitare et du piano. Mais j’aimais vraiment la basse alors la contrebasse est venue naturellement.

AJ : pas la plus facile à transporter d’ou votre basse en « mini jupe ».

KE : (rire) oui je l’adore

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AJ : vous êtres très fidèle à vos musiciens, parlez nous d’eux.

KE : Andrew McCormack (pianiste) depuis 12 ans, Quentin Collins (trompettiste) depuis 9, les autres (Chris Higginbottom et Brandon Allen) depuis moins longtemps. J’aime l’idée d’un groupe stable.

AJ : en jazz ça bouge souvent pourtant.

KE : oui, j’aime bien aussi le changement, mais je préfère un groupe plus soudé qui contribue aux compositions et au son de l’ensemble,

AJ : avec vous le cinéma n’est jamais loin et là dans l’album « In Transit » vous reprenez le love theme de « Cinema Paradiso », vous le jouez ce soir ?

KE : oui bien sûr, le film et la musique sont tellement beaux. Et ce soir nous jouerons quasiment tout l’album « In Transit » et d’autres compositions aussi.

AJ : merci Kyle et bon concert, c’est complet pour la première du jazz ici . (540 places)

KE : merci pour le tire-bouchon et la bouteille on la boira après le concert, il vaut mieux !

Compte rendu du concert : https://blog.lagazettebleuedactionjazz.fr/quand-kyle-eastwood-joue-au-cube/