Lisa Cat-Berro
« Good Days Bad Days »
par Philippe Desmond
Lisa Cat-Berro : sax alto et chant / Julien Omé : guitares / Stéphane Decolly : basse / Nicolas Lartignat : batterie.
Lisa Cat-Berro débarque pas forcément là où on l’attendait. La saxophoniste qui a déjà une belle carrière dans le jazz, signe ici un album très personnel, mêlant le jazz avec la pop et le folk. Celle qui a été nominée aux Victoires de la musique pour son précédent album en 2013, nous propose en plus de son agréable et efficace jeu au saxophone, sa voix douce et limpide, loin de celle des divas du jazz. Lisa dans son premier album avait déjà repris instrumentalement Neil Young et Joni Mitchell, elle va encore plus loin cette fois dans le genre avec ses propres compositions qu’elle chante et illumine de son sax alto.
A l’image de la pochette très pure, la musique propose à la première écoute une certaine finesse, qui s’avère vite plus complexe et riche. Le ton est plutôt à la ballade et à la douceur, guitares et basse chantent avec chaleur, la batterie sonnant très mat avec précision et profondeur ; les moments de tension en sont encore plus remarquables. La vedette c’est la voix de Lisa, ses textes (en anglais) évoquent l’amour, la vie, ses Good News, ses Bad News, des thèmes inépuisables qu’elle et nous tous connaissons. Que les amateurs de la saxophoniste se rassurent, l’instrument est là aussi en écho ou en soliste sur les parties instrumentales, lumineux. Des collages sont présents, un extrait d’interview de Jiddu Krishnamurti le penseur indien en perpétuelle quête de la Vérité de la vie et de l’après, un texte extrait de César et Rosalie lu par Anouk Grimberg. La musique, belle, est toujours là, mélodieuse, prenante. Quelle belle chanson que « Water Girl » !
Lisa qui nous montre sa fougue avec le Lady Quartet de Rhoda Scott, nous dévoile ici une autre facette de son talent et surtout de sa personnalité.
Un très bel album, très personnel et donc universel.