par Philippe Desmond, photos Christine Sardaine, Jean-Michel Meyre, PhD

Jazz 360, Cambes le lundi 6 juin 2022.

Lundi 6 juin, la caravane du festival Jazz 360 s’est déplacée sur les hauteurs de Cambes, la quatrième ville des sept qui l’accueillent de la communauté des Portes de l’Entre-deux-Mers. C’est un point de vue superbe sur la Garonne et l’île de la Lande qui nous est offert .La bien nommée salle Bellevue est plus que remplie pour accueillir MaDaMe, le quintet de Flora Estel au chant avec Fabrice Camelio (clavier), Eddie Dhaini (guitare), Aurélien Gody (contrebasse et basse), Thierry Oudin (batterie). Si cette formation est connue pour son répertoire swing souvent destiné à faire danser les spécialistes du genre, ici elle se présente avec un répertoire en majorité de compositions originales des membres du groupe, Eric Delsaux, alias Rix, ayant lui écrit plusieurs textes, en anglais. Nous étions allés les voir travailler à la naissance de ce projet au Rocher de Palmer en février 2021 alors que les spectacles étaient suspendus, seuls les artistes pouvant exercer leur métier…entre eux.

 

Du swing, la marque de fabrique du Flora Estel quintet, il y en a toujours dans ce jazz intemporel aux accents ellingtoniens, celui des années 50 aux arrangements lumineux et accessibles. Flora Estel éclaire l’orchestre de sa voix, de son charme, de son humour aussi qui cache un trac intense après une longue période de doute ; mais les contrats reprennent ! C’est la vraie première fois qu’ils proposent ce projet en public, certes un peu rodé avec des concerts privés entre amis, mais là c’est un vrai public, me confie Flora, pas les amis a priori bienveillants. Rythmique impeccable, pour laisser le champ libre au clavier et à la guitare et le chant libre à Flora qui rayonne. Les compositions de Fabrice, Aurélien et Eddie occupent la majorité du répertoire rivalisant sans complexe avec celles de Cole Porter, Ray Charles ou Ray Brown et sa fameuse « Gravy Waltz » que je ne peux m’empêcher de fredonner en même temps en français « rien n’est plus beau que les mains d’une femme dans la farine… » . Très joli arrangement jazz de « Bang Bang » et pour conclure un titre au tempo très second line de New Orleans, évoquant Vaudou et Mardi Gras

Public familial, les enfants assis par terre devant, découvrant ce qu’est le spectacle vivant – des graines semées – public debout à la fin en redemandant bruyamment obtenant en rappel « Valsounette » une chanson écrite par Flora, en Français (enfin!) et qui va me rester toute la soirée dans la tête.

Qu’on se le dise, Flora et ses boys sont de retour !

Lien vers la résidence au Rocher : https://blog.lagazettebleuedactionjazz.fr/madame-en-residence-au-rocher-de-palmer/

Galerie photos :

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