Par Dominique Poublan (alias Dom Imonk)
Une fois par mois, le dimanche en fin d’après-midi, il y a jam à la Belle Lurette à Saint-Macaire. On doit ces réjouissantes rencontres au très actif Collectif Caravan, mené clavier battant par Thomas Bercy, ainsi qu’aux fort sympathiques tenants du lieu, tout ceci avec l’action sans relâche de Cécile Royer. Entouré de ses fidèles et invités, le pianiste anime sans relâche ces soirs de fête, très prisés par les addicts. Et, 11 novembre oblige, les habitués ont défilé, mais plutôt pour commémorer le jazz, ayant surement dû entendre prononcer le nom magique de Cannonball Adderley, fil rouge de la jam. Résultat, salle comble !
Voici donc Thomas Bercy, musicien que l’on aime, pour son superbe jeu, en perpétuelle recherche, mais aussi pour la qualité pointue, fiévreuse et sacrément défricheuse de ses engagements : Coltrane, fresque jazz monumentale l’été dernier au Festival de Jazz d’Andernos, et tant d’autres concerts et projets, la plupart déjà évoqués à Action Jazz.
Il était entouré des captivants et imperturbables Éric Perez (batterie) et Jonathan Hedeline (contrebasse), l’invité du jour étant le bouillonnant Jonathan Bergeron, au saxophone alto ce soir, qui fait son chemin multidirectionnel, et souffle un jazz vif, que les autres compères ont eu plaisir à rendre délicieusement inflammable ! Trois thèmes du maestro, généreusement exposés, ont fait merveille lors de ce premier set, chacun y allant de ses chorus, et la connivence des âmes liées de ces quatre cavaliers de la note bleue n’ayant pas trahi la richesse et la dimension « soul » du jazz de Cannonball Adderley.
Place à la jam et aux valeureux invités, tous âges confondus, venus joyeusement poursuivre les festivités, et offrir le meilleur d’eux-mêmes à un public attentif. On a eu grand plaisir à retrouver Thomas Gaucher (guitare), Jérôme Mascotto (saxophone ténor), Éric Duboscq (basse), ainsi que quelques autres musiciens tout aussi motivés, dont le jeune et prometteur Timothé Lantoine à la trompette.
C’est le traditionnel Caravan qui a refermé le bal, laissant sa part au rêve. Au final, une réjouissante fin de dimanche, qu’on aimera revivre au plus vite, par exemple, ce dimanche 18 novembre, à 17h au Café du Sport d’Uzeste ! La prochaine fois, venez-y donc, vous allez adorer ! Et ce ne sont pas Philippe Desmond, Alain Bertin et Benoît, des fidèles du lieu présents aussi, qui démentiront !
Par Dominique Poublan (alias Dom Imonk)