Virginia Cambuci

« Tantas historias pra contar »

par Philippe Desmond

Cet album n’est pas une nouveauté, il a bientôt 10 ans mais le musicien qui vient de m’en parler – car il y joue – est quelqu’un que je respecte beaucoup, il s’agit de William Lecomte qui en dehors de ses propres projets est un pianiste régulier notamment de Jean-Luc Ponty, de Vaya con Dios… En plus cet album nous vient d’une brésilienne qui est venue par chez nous avec cette musique de son pays aux parfums de bossa nova, de samba, de choro, ces airs qui ont enrichi le jazz. Elle chante dans la lignée de ses nombreuses collègues d’Astrud Gilberto il y a déjà bien longtemps à Eliane Elias et Bebel Gilberto pour les plus récentes. Alors en ce début d’hiver laissons venir ces rayons de soleil.

Virginia Cambuci a donc tant de choses à raconter. Ceux qui maîtrisent sa langue comprendront qu’elle parle d’amour – bien sûr – mais aussi d’espoir, de résistance. Ils apprécieront aussi comme les autres les mélodies, les rythmes, la beauté et l’émotion qu’ils procurent.

« Tantas historias pra contar » ouvre l’album, le dépaysement est immédiat, voix élégante, rythme léger, ritournelle mélodieuse, autour d’un accordéon chantant. « Minha Paz » glisse vers un reggae délicat puis on se laisse embarquer par les chœurs dans « Entrega » puis par le rythme syncopé de « Dança de Criança »… En tout onze titres dominés par la pure voix de Virginia qui n’a vraiment rien à envier à ses collègues plus célèbres entourée qui plus est d’excellents musiciens brésiliens (dont Philippe Baden-Powell, fils de et accompagnateur de Melody Gardot) , français, égyptien, américain, italien et espagnol.

Amateurs de musique brésilienne – mais qui n’aime pas ça ? – voilà un album à découvrir ou redécouvrir pour passer un vrai moment de sérénité.