par Alain Flèche, photos Christine Sardaine

LUBAT – VIERA – MINVIELLE 31/01/2020 Le Rocher de Palmer

Bernard Lubat : piano, percu, voix

Fabrice Vieira : percu, ordi et trucs, voix

André Minvielle : percu et trucs, voix

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Uzeste à Bordeaux ! Le petit village sud-girondin, athanor de talents, rempart contre l’ignorance et la bêtise, centre culturel à tous vents et tous venant, s’invite à la ville !

Uzeste, il en sera question toute la soirée, jusqu’à des images animées, anciennes, projetées en boucle sur un petit plateau rond (qu’utilisera André en percu), où on reconnaîtra Bernard, Portal, Perrone, et d’autres copains coquins agités agitateurs.

Bernard ouvre le show, avec sa gouaille po-ético/litique : on balancera du rêve à la réalité, de la douceur à la fermeté, de la main tendu au poing levé. Humour et dérision, amour et amertume. Mais on est (aussi) là pour la musique ! « Musique à vivre » ! Fabrice prend le relais à pleine main, à pleine voix.

Il y va de son petit historique d’Uzeste jazzeux, chaudron magique de tous temps, de tous les temps recomposés. Fabrice Viera, figure tutélaire du village, méritant largement une reconnaissance qui tarde, il a appris et fait sien l’art de ses aînés : le swing, le scat, le rythme, l’intelligence du cœur et de l’âme, bref : le talent ; lui manque peut-être encore une diction plus affinée !?…

Musique donc ! Voix, ordi et trucs bizarres, et c’est parti ! swing-scat dans tous les sens, ça bouillonne, ça transpire (et pas du pire !) , y en a partout, youpi ! André poursuit l’histoire en racontant les siennes. Il sort la crème de son tube : « Le beau vélo de Babel », c’est beau comme un vélo rouge. Poésie  vocalchimiothérapique et collatérale. Promenade, voyage, aux bouts des mondes et des galaxies inventés. Images folles ou sages qui prennent forme entre les oreilles éveillées.

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André, le chanteur enchanteur. Et puis, bien sur, ils vont s’y mettre à trois pour notre joie. Souvent tous aux percus, appuyant, contrariant (pour de rire) le rythme, le son, la voix de l’autre, et ça tourne…! Lubat passera de temps à autres au piano. Il nous livrera une touchante version de « Straight no chaser », et n’oubliera plus les dissonances monkiennes dans son toucher pourtant si personnel. Musique, sons, voix, rythmes, avec -de-ci de-là des bouts de textes, des invitations à réfléchir, à se ré-inventer, à rêver et à se réveiller . Ils partent, reviennent et repartent, beaucoup trop vite. Juste pour ne pas oublier de les retrouver cet été à Uzeste.

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Carte AJ