Kokoroko au Rocher de Palmer

par Françoise Damiens

Le mercredi 20 novembre 2024 le Rocher de Palmer a programmé le groupe renommé de Grande Bretagne, Kokoroko. Le public bordelais a répondu présent.

Cet octet londonien, réuni autour de la trompettiste Sheila Maurice Grey, donne tout de suite le ton d’une musique joyeuse et dansante avec ses sonorités soul, afrobeat, électronique. Les musiciens ont donné naissance en 2018 à un succès planétaire, par son groove imparable et par sa magnifique ballade « Abusey junction ». Le groupe nous propose une musique métissée, mélange de sonorité ouest africaine et caribéenne, dont ils sont imprégnés depuis l’enfance, enrichie de la musique urbaine londonienne. Ils ont sorti en 2022, l’album « Could we be more »qui a eu un vif succès ! Joie contagieuse, effervescence sonore, le corps n’y résiste pas. On y trouve l’influence ghanéenne et nigérienne et aussi le hip-hop. Très belle énergie. Les instruments les uns après les autres se passent le groove aussi bien dans les instruments que dans les deux voix qui se suffisent à elle-même et s’harmonisent tellement ensemble.

Une autre particularité de Kokoroko est qu’on n’est pas que dans l’aspect fanfare mais bien dans l’expression mélodique de l’Afrique de l’Ouest. Déjà par ses voix et ses percussions.On y trouve aussi un mélange de rock, de funk et de soul. C’est une musique populaire et dansante. Kokoroko C’est à la fois joyeux et apaisant, et mélodique. La guitare, les cuivres les voix paressent, rêveurs avec des balades sans frontière, musique élégante et réfléchie. C’est un parfait dosage d’énergie et de relâchement mélodieux qui vient ouvrir les portes du jazz actuel. Nous sommes pris par les riffs de guitare, les percussions tranquilles, les harmonies apaisantes, les voix langoureuses, la guitare qui peut être lyrique et qui se pose sur les riffs de la basse et le lit constant et contagieux des percussions et de la batterie qui nous emmènent dans leur danse, dans leur cadence.

Encore un merveilleux moment !