Par Martine Omiécinski
Ovni 5 étoiles
Label Jazz Family sortie le 23 Août 2024
Raphaël Faigenbaum : Claviers, compositions
Dimitri Shlelein : Saxophone alto
Pierre Carbonneaux : Saxophones Soprano, Ténor, Baryton
Milan Tabak : Batterie
Emilian Ducret : Percussions
Thomas Gaucher : Guitare électrique
Guillaume Ruelland : Basse électrique
Invités :
Gaël Petrina : Basse Electrique (Luisa, Sphère, Screens)
Voix du peintre allemand décédé Josef Albers (The Square)
Un OVNI, vous dis-je, que cet album sorti fin Août ! Huit Edmi est le nom du groupe, un septet, fondé en 2019 par le jeune pianiste (né en 1998) Raphaël Faigenbaum. Le nom fait bien sur référence au film de Fellini (« Huit et Demi »), Raphaël étant fan de cinéma et de musique (baigné en jazz et en cinéma par ses parents), il peut aussi vouloir dire que le groupe peut aller au-delà du septet lorsqu’il y a des invités comme c’est le cas ici ?
Raphaël a composé les 10 propositions de ce disque, elles font le grand écart entre le jazz et les musiques électro actuelles en se frottant au funk, à l’afro-beat et j’en passe. Les mélodies sont plutôt simples (le tempo assez binaire) mais le groove concocté par le collectif est phénoménal ainsi que le jonglage entre musique écrite et improvisations : un univers bien à eux qui fait plaisir à entendre (et à danser !).
Mes morceaux préférés :
« The Square » : Sur cette mélodie en boucle facile à retenir, percussions et batterie gravent le tempo, alto et soprano se lancent dans des joutes brillantes, le clavier de Raphaël Faigenbaum et la basse peaufinent le groove, quelle énergie !
« Duna » : Longue litanie envoûtante où toutes les sonorités des saxos s’entremêlent et/ou se succèdent. La rythmique, le clavier et la guitare jouent et improvisent pour donner ce son si personnel au groupe.
« La marche verte » : Pour le cocktail funk/afro-beat très enlevé et mâtiné de free de ce collectif. Batteur et percussionniste s’en donnent à cœur joie, c’est terriblement dansant : j’adore !
« Luisa » : Pour le lyrisme instillé par le clavier en boucle, les enluminures du saxo et le duo basse / guitare avec un Thomas Gaucher lumineux !
« Screens » : Pour les volutes éperdues de l’alto, les percussions effervescentes d’Emilian Ducret et les guitares généreuses.
« Eva » : A nouveau pour le lyrisme du clavier, le feu croisé des saxos, et le collectif vibrant de mille sons !
« Second Floor » Pour le rythme funky et le beau dialogue ténor/guitare
« Zout Ma » : Pour le clavier ravageur de Raphaël en écho à la guitare prolixe de Thomas et à la basse de Guillaume !
Bref, du son énergique, composite et unique à découvrir en attendant les « Live » !
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