Michele Willis

Boris Pokora

Les lecteurs assidus du blog et de la gazette pourront me reprocher de revenir tous les 3 à 4 mois avec une nouv

Eric Legnini

elle chronique featuring Eric Legnini. Oui, je l’assume !
Pour ceux qui ont manqué la récente croisade girondine du chevalier Legnini dans sa quête du Saint Groove, voici en quelques lignes, les meilleurs instants de bravoure.
Chevauchant son fidèle Fender, Eric et son escouade, la chanteuse canadienne Michele
Willis, le métronomique Franck Agulhon à la batterie, le très groovant Julien Herné à la basse et Boris Pokora (flute et saxophone), ont livré un combat sans merci, terrassant sur leur passage, l’ennui, la morosité, le froid et la grisaille ambiante de ce 1er février sur les hauts de Cenon.

Julien Herné

Franck Agulhon

20h30 le trio Legnini, Herné, Agulhon entre sur scène pour interpréter « Here comes the beat man », l’intro de la tournée Waxx Up (nom de l’album sorti en 2017 dont la chronique doit être encore archivée au rayon juillet 2017).
Les premières notes claquent. La rythmique vous prend et la tête se met à onduler sans même vous en rendre compte. Le trio s’empare de la scène et captive l’auditoire. Le gaucher Franck Agulhon donne une véritable leçon de rythmique funk. Julien Herné envoie du lourd avec sa basse sur ce funky beat qui ne demande que cela. Éric prend un chorus. Les chevaux sont lâchés.
Entrent alors en scène Michel Willis et Boris Pokora. Le quintet, désormais, va enchainer les titres de l’album Waxx Up. « The parkway », « Ridin’ the wave », « Maybe » et la superbe ballade « Nightbirds » dédiée à un certain Herbie Hancock. Le feeling de Boris Pokora à la flûte et le charme de Michelle Willis opèrent alors un changement d’ambiance immédiat. C’est magique.
Le timbre de Michelle Willis, son phrasé et toute l’expérience tirée de la coopération apportée à l’album studio se retrouvent ici, sur scène, parfaitement employés. Sobrement, simplement, justement.
Pour explorer un peu plus loin son répertoire et ses influences (et laisser Michele souffler un peu !) Monsieur Eric reprend le très africain ‘‘Casa Bamako’’ extrait de l’album Trippin (2009).
La fin du set fait la part belle aux nouvelles compositions « the Old and grey », « Rose coloured glasses », « living for tomorrow » et son désormais célèbre ‘‘I want you back’’ (pas celui des Jackson 5), mais de l’album Waxx up.
C’est d’ailleurs ce que le public du Rocher 650 semblait dire à toute l’équipe en applaudissant généreusement. I want you back… on the stage.
Ce que fit le quintet en interprétant “Joy” pour le rappel, finissant avec complicité le set, sous forme de scat improvisé. Oui ! Y’a d’la joy.
Généreux comme toujours Eric remercie à la fin du concert une initiative portée par un professeur qui a accompagné de jeunes élèves à la répétition et au concert.
Séance de dédicace et selfies en prime à la sortie de la salle. Une fois encore,
Eric nous ‘‘proove’’* qu’il est un bel artiste, bienveillant, simple et bourré de talent… mais il me semble vous l’avoir déjà dit, non ?

Signé Vince.

Photos : Thierry Dubuc

* ‘‘proove’’ néologisme désormais exclusif à Eric Legnini signifiant, preuve par le groove !

Set list :
Here comes the beat man
The Parkway
Ridin’ the Wave
Maybe
Night birds
Sick and tired
Casa Bamako Quartet (feat. Boris Pokora)
The old and grey
Rose coloured glasses
Living for tomorrow
I Want You Back
Rappel : Joy