Ce n’est pas l’inspiration qui manque pour écrire tout le bien qu’inspirent les deux projets présentés ici. A vrai dire c’est plutôt le temps qui presse…

Eric Legnini Solo et Duo

« The day you came along »

L’autre distribution

Ce n’est pas l’inspiration qui manque pour écrire tout le bien qu’inspirent les deux projets présentés ici. A vrai dire c’est plutôt le temps qui presse…

« The day you came along » enregistré par Éric Légnini en octobre 2022 fait partie de la collection de petits bijoux ciselés à Marseille chez Hélène Dumez, et intitulée « Paradis Improvisé ». Si vous êtes fidèles aux publications d’Action Jazz vous aurez déjà pu lire notre admiration au sujet des opus de Jean-Pierre Como, Pierre de Bethmann, Thierry Maillard, Yessaï Karapetian, Grégory Privat, Laurent Coulondre, Baptiste Trotignon…

https://lagazettebleuedactionjazz.fr/des-paradis-improvises/

https://blog.lagazettebleuedactionjazz.fr/baptiste-trotignon-body-and-soul/

https://blog.lagazettebleuedactionjazz.fr/pierre-de-bethmann-piano-solo-chaud-froid/

Le facétieux Éric se permet de déroger à l’exercice du solo improvisé avec la complicité de Sylvain Romano à la contrebasse sur la moitié des pistes de cette douce galette. Littéralement traduit « le jour où tu arrives », l’inspiration légninienne semble guidée par un certain cupidon ! « My one and only love » ne devrait pas me contredire, même si là encore, en reprenant ce standard de Coltrane, Eric fait une entorse à l’exercice initial 100% créatif du concept « Paradis improvisé », mais c’est tellement beau que l’on ne lui en tiendra pas rigueur. Le soutien de la contrebasse apporte à la fois de la profondeur et de la rythmique aux morceaux en duo, mais c’est aussi un autre espace de jeu qu’Éric s’offre en compagnie de Sylvain. Sur « Samba em Prelúdio », une autre reprise de Vinicius de Moraes, c’est même Sylvain Romano qui entonne la mélodie et le piano agrémente le décor. « Doo we doo » mon coup de cœur, est une composition qu’Éric a enregistré sur le CD « Six strings under » et sa relecture sans guitare est brillantissime.

Comme toujours avec Éric Légnini, la technique est au service de la musicalité et de la précision. C’est la coolitude absolue !

 

Pianoforte 

Eric Legnini, Bojan Z, Pierre de Bethmann, Baptiste Trotignon

Artwork records

« Pianoforte » est né d’une idée originale du producteur et tourneur Reno Di Matteo, et la première collaboration du carré d’as De Bethmann, Bojan Z, Legnini, Trotignon s’est faite au Tourcoing Jazz Festival en 2019. Depuis, les quatre fantastiques ont porté le projet sur les plus belles scènes comme Marciac, La Villette, Monte-Carlo ou encore Jarasum en Corée du Sud.

Il était donc temps de graver un peu de tout cela dans 12 cm de polycarbonate ou 30 cm de vinyle.

Ce quartet unique allie virtuosité et complicité musicale, mais revêt aussi une singularité dans son concept où 2 Fender Rhodes et 2 pianos acoustiques sont successivement utilisés par les uns et les autres. Sur scène cela donne l’occasion de voir les paires se mixer, passer d’un instrument à l’autre avec une connivence d’adolescent et une espièglerie d’enfant.

Inspiré par des standards de jazz et des compositions originales, l’album reflète l’originalité et l’excellence de ces quatre grands du clavier : « Poinciana » de Nat Simon, immortalisé par Ahmad Jamal, « Aguas de março » de Carlos Jobim, « Take the A train » de Duke Ellington, « Butterfly » de Herbie Hancock, « Chorino » de Lyle Mays sont quelques-uns des 11 titres réarrangés par chacun des membres de ce collectif de luxe.

Pianoforte c’est la réunion de tempéraments et de caractères compatibles voire complémentaires qui se sont visiblement beaucoup amusés à enregistrer ce premier tome (gageons qu’il y en aura d’autres).

Si vous n’avez jamais assisté à cette réunion de géants, c’est le moment de prendre vos places pour le 6 février 2025 au Rocher de Palmer ! Pour la seconde fois, ils vous combleront de leurs conversations volubiles et acrobatiques mais toujours musicales, accessibles et pétries d’humour.