ARFI – CHANT GÉNÉRAL

Chez : L’Autre distribution

Par : Alain Fleche

Clémence Cognet: Violon, voix

Olivier Bost: Trombone

Clément Gilbert: saxophones, Clarinette Basse

Invités :

Alain Aubin, Cati Delolme, Damien Grange, Maud Herrera, Camille Lainé, Lisa Langlois-Garrigue, Jessica Martin Maresco, Juliette Minvielle, Marie Nachury, Laura Tejeda Martin, Guy Villerd: Voix

Dylan james : Voix, Contrebasse / Radeck Klukowski : Voix, Trompette / Antoine Läng: Voix, Guimbarde /La Marmite infernal (Big Band de l’Arfi)

Un trio atypique, sans instrument harmonique, invite un chanteur sur chaque titre : 15 chants du poème épique « Canto General » du poète chilien Pablo Neruda abordant des thèmes universels (la terre, les civilisations anciennes, le travail, l’amour, la liberté…)

L’accompagnement puise dans la musique trad, le jazz, l’improvisation. Chaque invité s’accapare la mélodie pour la faire sienne et la faire vivre.

Chant Général, 15 chansons pour 15 chapitres du volume original décliné en Chanter et Généraliser. 15 voix aux couleurs, timbres et sensibilités différentes. Cette diversité d’imaginaires traduit le foisonnement poétique de l’auteur. Généraliser, c’est cette rencontre polyphonique qui universalise l’espoir, la poésie et l’amitié en racontant la chronique musicale d’un chant partagé.

15 titres pour raviver un cri poético-politique de 1938 toujours d’actualité pour ceux qui ne satisfont pas d’aujourd’huis s’assombrissant.

-1. Des voix qui se rappellent d’autres temps sentant l’Auvergne et les sabots creusant la terre riche. Les musiciens commentent l’image évoquée comme illustrant un vieux documentaire, une photo fanée encore pleine de sens. Une voix traverse l’image pour répondre aux instruments… qui maintenant l’accompagnent. Le vin que produit la ‘Vigne rouge’ abreuve les copains d’amertume et de désir de révolte.

-2. Chanson triste. Bluesy. Funeste. Les ‘Conquistadores’ n’ont de cesse d’envahir la terre et les âmes.

-3. Marche funèbre. Pathétique. ‘The Death’ est l’espoir d’un combat qui ne cessera que par la victoire de la vie sur l’ombre malfaisante.

-4. En anglais encore. Encore lent, mais plein de force combative. ‘Margaret Orange’ se bat contre l’absurdité des outrages aveugles, chevauchant un air traditionnel victorien.

-5. Les instruments apportent une respiration à une évocation de guerre. ‘Le sang du bourreau’ inonde la terre d’un peuple désespéré que le violon fou incite à la révolte.

-6. ‘Maldito’, en prière sur des tombes sans nom. Requiem pour les compagnons défunts, sur le champ de bataille jonché de cadavres inutiles. Douleur et menaces. Quelques notes en boucles entraînent le besoin de revanche. La clarinette élève les voix vers l’espoir de rédemption.

-7. Autre lieu, autre temps, autre cri de révolte. ‘Le voleur des terres’ sillonne la campagne, à l’affût derrière les bosquets, comme un loup sans scrupules, les yeux flambants, la bave ruisselante, guettant la proie, entre le ‘blé et l’or’.

-8. Marche de guerre espagnole, contre l’usurpateur, qui ne volera pas notre âme. ‘Yo quiero’, je t’aime mon enfant, ma terre, lumières du jour, repos de la nuit, et je me bat pour toi.

-9. Le chemin est long jusqu’aux ‘Hauteurs du Machu Picchu’. Ne pas perdre le souffle. Rester groupés. Suivre la sente. Musique contemporaine mélodique pour rassembler la troupe dans le partage d’émotions et de fatigue, pendant la montée vers la lumière.

-10. Harangue pour soldats fatigués. Il n’y aura ‘point de répit pour toi’ tant qu’il restera de la poudre noire. Improvisation pour des forces sombres.

-11. Mélodies traditionnelles. ‘Bastida de sorgas’, Bastion résistant. Abri de silence qui sent bon le mois de mai. Les instruments se rappellent d’air anciens sur une clameur toujours vivante

-12. Chanson tendre d’expression affirmée. ‘Je suis’, je vis, ici. Je veux avoir le temps de vieillir.

-13. Danse sautillante. ‘Tout est mon jour’. Un jour sans nuit. Échange de cris et de notes diverses. Chant improvisé sur des pas hors tempo, entre certitudes et inconnu.

-14. Le temps d’un voyage, vers l’’Éternité’. À travers l’espace et le temps, défilent paysages et époques inventés. La route est longue, la trompette rompt le court du temps en emplissant l’espace partagé des hurlements du trio, avant que les 4 se rejoignent pour le reste du trajet.

-15. Le drapeau noir flotte sur la marmite infernale. Vite portée à ébullition, elle marche et roule et plonge dans une autre ‘Vague’, sur une autre planète multicolore. Les atomes s’interactionne, les airs se mêlent, en expansion. Vrai Orchestre de musique de libération. Enfin de la joie. Un nouvel élan pour poursuivre le combat.

Musique de douleur et d’espoir. Chants de tristesses et de luttes.

Un disque pour rassembler les esprits libres (comme le sont ces très bons musiciens), fatigués d’être écrasé, laminés, floués par des valeurs obsolètes, séduit par la révolte afin de retrouver une posture humaine, de fierté, verticale, sans concession ni hésitation, pour vivre enfin, dignement, en amour universel, dans le respect et l’échange. Drapeaux rouges ou noirs qui s’agiteront jusqu’au blanc de la paix et de la liberté. Œuvre alchimique où le plomb devient or.

Encore !