Par Bernard Labat des « Cats se rebiffent » pour Action Jazz. Photos Christine Sardaine et Bernard Labat.

Anglet, dimanche 20 septembre 2020.

Ils étaient bénis des dieux et déesses, Fletcher, Louis, Ella, Dizzy, Billie, Miles……. mais vous me direz « qui eux ? ». Mais l’association Arcad, les bénévoles, les techniciens, les musiciens. Et ils le méritent bien.

Départ de Seignosse 12h, une pluie fine mais persistante nous accompagne. « j’ai du mal à croire qu’il fait beau à Anglet » murmure votre Cat préféré. Le trajet sur l’autoroute n’arrange pas notre affaire avec des gouttes plus insistantes. Arrivés aux abords de Bayonne sud la ligne d’horizon s’éclaircit, plus de pluie et un soleil radieux nous accueille. La météo ne s’est pas trompée, l’après-midi s’annonce radieuse. Radieuse à plus d’un titre, nous allons retrouver les amis, écouter notre musique et cerise sur le gâteaux, goûter les taloas avec des frites et une bonne bière. Contrairement aux années précédentes (réglementation Covid oblige) des chaises sont installées dans le Parc Baroja avec respect des règles de distanciation.

Trois formations au programme, MAAJ 5tet, The Soul Jazz Rebels et Jean-Marie Ecay trio.

La lourde tache de débuter incombe à la formation MAAJ, Jane Cockell (chant) Marc Tambourindégy (piano), Pascal Ségala (batterie), Laurent Chavoit (contrebasse), Stéphane Barbier (sax).

Tous les cinq nous proposent un répertoire varié et éclectique débutant par Erik Satie avec une belle prestation de Jane, quelques standards dont My Foolish Things, un détour par Mélody Gardot, un intéressant réarrangement de Ain’t No Sunshine du grand Bill Whiters, une référence à la chanteuse danoise Sinne Egg (que personnellement j’apprécie beaucoup) et quelques compos de Marc avec des paroles de Jane.

Belle et agréable entrée en matière. Tous les cinq ont bénéficié d’une résidence de trois jours dans le cadre du festival, ce qui leur a permis de commencer à affiner leurs exécutions.

En deuxième partie nous retrouvons nos amis The Soul Jazz Rebels. Peu de surprise, nous savons d’avance que ça va groover, et c’est le cas une nouvelle fois. Jean Vernhères (sax ténor) Hervé Saint-Guirons (orgue hammond) Yann Pénichou (guitare) Antoine Fillon (batterie) sont tous très chics, comme à la grande époque.

Le plaisir de partager cette musique avec nous se lit sur leur visage et la dynamique n’en est que plus présente. Les compos de Jean Vernhères, Cyril Amourette et Christian Salut rendent hommage à ce répertoire des années 60’s enregistrées par le mythique label Blue Note et le style Boogaloo. C’est frais, dansant, rythmé et joyeux et ça marche à tous les coups.

Bravo les gars.

L’après-midi se termine en très agréable compagnie avec Jean-Marie Ecay (guitare) Jose Augustin Guerenu (basse) Borja Barrueta (batterie).

Jean-Marie arrive tout juste d’Italie où la veille il a joué avec Billy Cobham et ses deux compères d’Espagne. Pas le temps de faire les balances, allez on y va et on lance direct. Le premier morceau, un composition d’un guitariste que Jean-Marie admire, Adam Rodgers, sert à régler le son et peaufiner les réglages. Si le décor est déjà planté depuis 13h30, après les hors d’œuvres et le plat de résistance, restait à déguster le dessert. Et là tous les ingrédients sont réunis avec le trio. Les solos de Jose Augustin et la rythmique de Borja n’ont rien à envier aux solos de Jean-Marie qui trouvent trois belles illustrations avec les compos de Jean-Marie Zazpiak Bat (référence aux 7 qui font 1…) et son classique Belharra et Exit 11. en passant par un hommage au contrebassiste Oscard Petitford.

Belle fin de festival, le public nombreux et conquis repart tranquillement ou reste à bavarder avec les « potes ».

Bravo encore à l’organisation et à la ville d’ Anglet. Et comme disait Marc au micro en conclusion, À L’ANNÉE PROCHAINE.