Par Bernard Labat des « cats se rebiffent » pour Action Jazz. Photos Christine Sardaine et Bernard Labat (balances)

ANGLET JAZZ FESTIVAL vendredi 18 septembre 2020

Décidément cette grande salle du Théâtre Quintaou d’ Anglet est une vraie ruche ouvrière. A peine arrivés aux alentours de 15h Les Cats se rebiffent entendent déjà quelques notes colorées et ensoleillées. Nos amis cubains sont déjà à pied d’œuvre.

Les premiers essais de lumières s’effectuent dans le calme. Les techniciens son caressent amoureusement leurs potards sur la table de mixage et les consonances de la langue ibérique résonnent à nos oreilles. Des amis photographes se joignent à la fête.

Gilles, rédacteur à Citizen Jazz affûte son stylo sur son beau cahier, Pierre règle ses objectifs. Marylène réfléchit à la composition de ses cadres, rappelons son exposition « Escale Jazz » jusqu’au 24 septembre à Arcad et à Enchan-thé.

Mais revenons à notre sextet en pleine ébullition, Irving Acao (sax) Carlos Sarduy (trompette) Leonardo Montana (piano) Felipe Cabrera (contrebasse) et oui il ne nous a pas quitté depuis son cert de la veille avec Joël Hierrezuelo Inor Sotolongo (percussions) Franck Durand (batterie). Certes la décontraction cubaine est au rendez-vous mais n’empêche pas la concentration. Le travail est acharné et studieux dans une ambiance de franches rigolades. Les morceaux prennent vie petit à petit, comme une histoire d’amitié musicale. Le moindre temps, la moindre cassure, les prémisses des chorus sont visités et revisités sans relâche. La recherche du parfait l’emporte sur l’approximatif. Chaque acteur de cette histoire a son mot à dire.

L’édifice ne tient qu’à partir de ce principe, un beau contrat mutuel en quelque sorte. La musique semble simple et spontanée, l’exécution n’en est que plus difficile. Un langage à l’architecture délicate, que le concert transcendera et surtout dépassera avec des chorus de très belle tenue, une rythmique bien en place et quelques impros bien envoyées. Pour ma part une mention spéciale à Carlos Sarduy et le son beau son de sa trompette, Leonardo Montana toujours aussi classe sur ses claviers, Inor Sotolongo pas avare de trouvailles face à ses percussions et Irving Acao en maître de cérémonie distribuant les rôles. Nous sentons bien que nos six invités en avaient encore sous la semelle ou la partoche, mais tout a une fin.

Hier soir aussi le public ne s’est pas trompé, standing ovation