Par Alain Piarou, photos Irène Piarou.

NOLA, New Orleans (Louisiana , USA) avril 2018.

Voilà qui n’est pas une chose courante. Pourtant l’excellent tromboniste hendayais, Sébastien « Iep »Arruti est depuis 2 ou 3 ans, l’invité du célèbre club néo-orléanais, le « Snug Harbor » sur Frenchmen street, avec son compère et ami, un autre tromboniste, local lui, Craig Klein (membre du magnifique groupe « Bonerama »).

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Sébastien Iep Arruti

Comme d’habitude dans ce club, deux sets, à 20h et 22h. Le premier, archi-complet, voyait ce quintet se tailler un large succès. L’orchestre, co-dirigé par les deux trombonistes alternait entre compositions originales et standards (Naïma, Sweet Georgia Brown …). Un magnifique pianiste, Paul Longstreth, les épaulait, prenant quelques chorus particulièrement intéressants. A la contrebasse, discret mais remarquablement efficace, Joshua Gouzy et, à la batterie, un jeune homme de 23 ans, Glen Finisher Andrews, dont le nom rappellera sûrement quelque chose, qui, avec discrétion et justesse, assurait un drumming soutenu et juste.

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Paul Longstreth

Les leaders proposaient, chacun leur tour, leur compos personnelles et quelques joutes avaient lieu avec talent et bonne humeur. Craig Klein qui jouait à domicile démontrait son talent de compositeur, de sideman et de soliste. Sébastien, maintenant habitué du lieu, faisait preuve d’une parfaite maîtrise de l’instrument, d’un talent indiscutable et ses chorus étaient très remarqués et applaudis. Lui aussi prouvait qu’il était un excellent compositeur.

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Craig Klein

La complicité des deux trombonistes faisait chaud au cœur et l’ambiance s’en ressentait.

Sur « This could be the start », « Come Sunday » et « The eye of Katrina », les deux leaders invitaient un autre tromboniste français de passage à Nola, Cyril Dubilé qui venait batailler avec talent, lui aussi.

Le public était conquis et une pause d’une demi-heure était la bienvenue pour les protagonistes.

Set list de ce premier set : en plus des morceaux cites plus haut, « Lil’ shiner », « Avalon », « If I could hug you », « New Orleans », « I’ve never been in love before », « Shake your regulator », « Dear old Southland » et « Trumminator ».

Le deuxième show était aussi suivi par un public connaisseur et les deux leaders étaient encore plus chauds et détendus. Craig Klein, farceur, invectivait amicalement Stéphane Arruti qui ne s’en laissait pas compter et répondait avec un talent évident. Craig présentait alors son ami français Sébastien …euh, non basque en précisant une localisation approximative du Pays Basque … en tous cas, prés de l’Espagne. Les provocations se succédaient pour la plus grande joie du public, provoquant ainsi rires et réactions nombreuses de l’assistance.

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Craig Klein et Iep

Amateurs de trombone, accrochez-vous car, comme au premier set, Craig et Sébastien invitaient Cyril Dubilé et en plus, un autre copain bordelais de passage dans la ville de la musique, le talentueux Gaëtan Martin qui, lui aussi se faisait remarquer. Un quartet de trombones qui faisait monter la pression dans le club et qui faisait réagir de plus belle le public sur les thèmes « Redemption song », « Trombolero », »We need music » et « Les sis more ». Aux envolées de chacun, les applaudissements nourris se succédaient et l’ambiance était à son comble.

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Craig Klein, Cyril Dubilé, Gaëtan Martin et Sébastien Iep Arruti

En tous cas, la belle rencontre entre Craig Klein et Sébastien Arruti s’avère d’une grande qualité musicale et amicale et appelle bien d’autres concerts. Pour preuve, les nombreuses personnes qui venaient féliciter les deux trombonistes et qui étaient surpris du talent de Sébastien qu’ils découvraient et la « banane » affichée sur le visage des spectateurs qui sortaient en dansant. Et pourquoi pas chez nous, la prochaine fois … ?

Outre les chansons déjà citées, la set list du deuxième show voyait l’interprétation de « Drop me off in Harlem », « Zergatik Ez Esan « , « Slide by slide », « Back and tan fantasy » et « 1521 Melpomene street blues »

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(et nous pendant ce temps on reste à Bordeaux… PhD)