Oloron, festival des Rives et des Notes 2018
Par Claude Legeay
Un quartet très jazz tout simplement
Retrouver Mark Guiliana comme leader d’un quartet très homogène et percutant fût un grand plaisir et l’occasion de vivre un vrai moment de jazz. C’est certainement Le Batteur de sa génération, un jeu virevoltant, une palette rythmique impressionnante, une justesse et une créativité hors normes. Chris Morrissey à la contrebasse est l’autre maillon fort de cette solide section rythmique sur laquelle peut s’appuyer le saxophone de Jason Rigby tour à tour lyrique, généreux, alternant phrasé flamboyant et sonorité feutrée. On aimerait que le pianiste Fabien Almazian qui possède une belle maîtrise harmonique se fasse plus présent mais il vient d’arriver dans cette formation.
Venu d’Oslo pour un piano solo
Photo Patrick Peyroutet
C’est le deuxième album de Bugge Wessltoft en piano solo vingt ans après “It’s Snowing On My Piano” il récidive avec “Everybody Love Angel” dans lequel il revisite des standards de la pop ou du folk. On reconnaît au passage, “Blowin In The wind” de Dylan, ”Let It be” des Beatles ou “Morning As Broken” de Cat Stevens. Bugge a pris le parti de l’épure, du minimalisme, l’écoute est relaxante, apaisante sauf au milieu du set où grâce à l’électronique il nous offre une longue improvisation qui est son autre conception du jazz.