par Philippe Desmond.
Espace Beaulieu, jeudi 3 mars 2022
Bonne nouvelle, voilà un nouveau lieu pour écouter du jazz, l’Espace Beaulieu, le bien nommé, à Bordeaux. Certes on est plutôt dans une ambiance piano-bar et non avec de véritables concerts pour ces afterworks du jeudi, peu tardifs, se terminant en effet vers 21h30. On peut enchaîner après ! Depuis longtemps le jazz s’accommode de ce type de diffusion, permettant aux musiciens de « faire le métier » et au public de passer un moment agréable. En plus du jazz, on trouve sur place de quoi se restaurer avec des formules tapas spécifiques à la soirée, très accessibles, et comme l’intitulé « Les Heures DiWines » le suggère, du (bon) vin pour accompagner le tout. Ce même lieu est tous les jours à midi un restaurant ouvert au public. Endroit confortable et assez atypique, jouxtant un cloître qui au printemps deviendra plus accueillant. Nous sommes ici en effet dans un complexe culturel appartenant au Diocèse de Bordeaux mais le lieu est ouvert à toutes et tous et personne ne viendra vous faire l’article ou essayer de vous convertir.
Pour cet enchaînement de six jeudis, cinq en mars, un le 7 avril (avant une reprise après les vacances de Printemps) c’est un duo qui a été invité : Alexandre Priam-Doizy à la guitare basse et Edward Rogers au piano, un joli quart de queue Julius Drayer à demeure dans la salle. Ces deux jeunes musiciens sont issus du Conservatoire de Bordeaux, le second ayant déjà participé à notre Tremplin Action Jazz en 2018 et jouant, entre autres, au sein du groupe de groove Hanuman. Mais ici, je l’ai déjà dit, ils sont là pour faire le métier, donner une ambiance musicale à partir de standards adaptés. D’ailleurs un exemplaire du Real Book est posé sur le piano pour éventuellement se rafraîchir la mémoire. Figure imposée du jazz, cet exercice n’en reste pas moins très formateur, se prêtant aussi à des improvisations et des variantes bienvenues. L’association piano / basse électrique n’a d’ailleurs rien de naturel mais fonctionne très bien. « Have you met Miss Jones », « One day my Prince will come », « So What »… on connaît la musique mais comme on l’aime on apprécie, d’autant que nos jeunes premiers maîtrisent parfaitement la situation.
Merci à Grégoire Darragon le responsable du lieu pour son accueil et à Raphaël Stefanica de l’association Intermezzo à l’origine aussi de cette organisation.
Prochains rendez-vous sur les photos ci-dessous.