Jazz à Oloron 2022 #2/3
Airelle Besson, un jazz aérien
Le quartet de la trompettiste a lancé le deuxième weekend de concerts à Jéliote pour proposer son dernier projet « Try ! ». Avec la chanteuse Isabel Sörling elles se tiennent du côté droit de la scène. Elles font face à Benjamin Moussay au piano et au synthé basse et à Fabrice Moreau à la batterie.
Cette disposition leur permet d’interagir parfaitement. Trompette et voix jouent à l’unisson ou en alternance, la section rythmique assurant un socle solide aux envolées vocales d’Isabel ou aux improvisations d’Airelle pour nous enchanter avec du jazz façon récital.
Yilian CAÑIZARES “Résilience Trio” Jazz à Oloron 2022-06-25
Yilian entre en Résilience
L a chanteuse et violoniste Yilian Caňizares a choisi la résilience pour affronter la période que venons de vivre et pour s’engager dans la lutte contre le changement climatique de plus en plus prégnant. Elle a formé le “Résilience Trio” avec son compatriote le percussionniste Inor Sotolongo et le bassiste mozambicain Childo Tomas. L’arme de cette lutte est avant tout sa musique et les paroles de ses chansons avec des titres comme “Yemayá”, déesse de la mer ou “Libertad”. La légèreté et la mélodie traversent la salle Jéliote avec l’aérien “Plumas en el viento”. Yilian virevolte au violon et au chant entre la stature imposante de Tomas muni d’une basse double manche d’un modèle unique, qu’il utilise pour prendre des soli ou challenger le précis Sotolongo. Un concert abouti, plaisant, un tantinet concis.
Rédaction : Dominique Legeay – Photos : Claude Periez
Coccolite JAO 2022-06-26
Le punch de la jeunesse
« Live Now » leur dernier projet est à découvrir sur scène pour percevoir la puissance et l’énergie dégagée par ce trio de jeunes musiciens qui ne sont pas lauréats de Jazz Migration par hasard. Préparez des claviers, une basse et une batterie, munissez-vous de quelques synthés, ajoutez une bonne dose de samples, saupoudrez de quelques boucles et effets divers et vous obtiendrez le son de Coccolite (peut-être). Mais mieux vaut faire confiance au facétieux bassiste Thimothée Robert, qui ponctue le set d’intermèdes pleins d’humour, au pianiste Nicolas Derand et au batteur Julien Série dont la complicité musicale est évidente pour concocter un jazz actuel, innovant, en phase avec son temps.
Rédaction : Dominique Legeay – Photos : Claude Periez
Nicolas Gardel & Arthur Guyard
Jazz à Oloron 26 06 2022
Quoi de mieux par un après-midi pluvieux sur le piémont que le concert de 17h00 de Jazz à Oloron ? Sur le festival cet horaire est propice pour découvrir, se faire surprendre par des formations inhabituelles, goûter à une musique intimiste privilégiant la mélodie. Le duo formé récemment par le trompettiste Nicolas Gardel et le pianiste Arthur a su installer une ambiance feutrée en présentant un mélange de standards et de compositions originales correspondant parfaitement à ce moment musical.
Il faut bien sûr une technique sans faille car chaque note est entendue par le public attentif. Sur “Maria y Josepha” le piano est fluide, léger et le son de la trompette étouffé presque chuchoté. Un standard de blues donne l’occasion à Nicolas Gardel d’explorer le large éventail de sons qu’il peut produire avec son instrument, l’ensemble du set est dans la même veine.
Il pleut toujours dehors mais on sort de la salle avec du soleil entre les oreilles !
Chroniques et Photos, crédit, Patrick Peyroutet.
Respect Monsieur Portal
Michel Portal “MP85” Jazz à Oloron 26 06 2022
Chroniques et Photos, crédit, Patrick Peyroutet.
Pour le dernier concert du weekend les organisateurs ont eu la satisfaction de remplir la Salle Jéliote, la venue de Michel Portal accompagné par un quartet d’exception n’y était pas étrangère. Ce fût un honneur pour le festival d’accueillir cet immense musicien doté de grandes qualités humaines. Il entame avec “African Wind” debout à côté de Nils Wogram au trombone qui tout au long du set va doubler la mélodie, jouer un contre chant ou compléter le propos. Bojan Z au piano et aux claviers orchestre, souligne et soutien. Julien Herné à la basse et Stéphane Galand à la batterie forment une section rythmique à toute épreuve face à la variété des compositions, des ambiances et des improvisations. Deux rappels, spectateurs debout, sur le dernier Michel joue seul à la clarinette “Eskual Kantua”.
Tout simplement merci ! pour les organisateurs de voir la salle Jéliote pleine, un honneur de recevoir un si grand musicien et de découvrir l’homme attachant et humble. Il faut qu’il soit porté par l’amour de la musique et du public, pour trouver les ressources de réaliser un album et enchaîner avec une tournée, eu égard aux contraintes que cela impose.