GRAN’MA QUARTET fait une sortie 13 étonnante !
Texte et photos, Philippe Marzat.
Ce soir, jeudi 27 avril, la salle de la Sortie 13 à Pessac se remplit peu à peu.
Les copains et les amis d’Éric Lavaud sont venus grossir les rangs des autres spectateurs.
La soirée commence par une jam organisée par Philippe Gaubert. Les musiciens venus pour cette première partie improvisée se succèdent sur scène et c’est plutôt agréable. Puis vient la pause restauration et des discussions avec les artistes, en attendant la reprise de la musique. Avant le début du concert je discute un moment avec Éric qui va, ce soir, quitter le piano, son instrument familier, pour le chant.
Dans cette discipline, c’est une première pour lui devant un public, et je sens que la tension monte. Il me dit qu’il se demande s’il va être à la hauteur des attentes du public.
« Tu sais cela fait du monde à convaincre de la pertinence de notre projet. ».
Et puis la salle s’assombrit ostensiblement, les projecteurs n’éclairant plus que les croque-notes sur la scène.
Éric Lavaud nous présente ses camarades musiciens : Laurent Robino au saxophone alto, Louis Laville à la contrebasse et Nicolas Koskas au bugle. Il annonce qu’ils vont revisiter, façon jazz, un répertoire de grands auteur-interprètes de la chanson. Il y a aura entre autres du Léo Ferré, du Claude Nougaro, mais aussi du Charles Aznavour, du Serge Gainsbourg etc…
Éric m’avouera plus tard que sur la première chanson il était stressé mais qui ne le serait pas ? Pas de problème, le public l’a soutenu et dès le deuxième thème, le « C’est extra » de Léo Ferré, l’interprétation avait pris ses marques de belle façon. La voix est soutenue par une contrebasse bien présente tout au long de la soirée, mais sans être trop prenante, ses lignes étant soulignées de temps à autre par un filet de voix de Louis Laville, comme s’il guidait ses doigts le long des cordes. Un véritable dialogue avec Gran-Ma.
A la quatrième reprise nous avons eu droit à une très bonne re-visitation de « J’ai perdu le Mont-Blanc dans la neige » de Claude Nougaro et là, il faut avouer que même si avec lui on est déjà dans le jazz, ce n’est ni évident, ni facile de refaire du jazz par-dessus, en ayant en filigrane la référence « Claude ». Toujours est-il que cela a été une réussite.
Il y avait, outre la Gran-Ma de Louis Laville, l’enjoué saxophone alto de Laurent Robino et le sérieux du bugle de Nicolas Koskas.
La voix, de plus en plus assurée au fur et à mesure que le public applaudissait, Éric Lavaud nous a chanté tout au long de la soirée :
-Sweet dreams (Eurythmics)
-C’est extra (Léo Ferré)
-Creep (Thom Yorke)
-J’ai perdu le mont-blanc dans la neige (Claude Nougaro)
-Piensa en MI (Augustin Laura et Maira Teresa Lara)
-Avec le temps (Léo Ferré)
-Ces petits riens (Serge Gainsbourg)
-L’amour c’est comme un jouir (Charles Aznavour)
-Quand on s’aime (Michel Legrand)
-Mirza (Nino Ferrer)
Même si l’on sait l’effort que cela représente, je vous jure que nous étions nombreux à avoir trouvé le concert trop court à notre goût.
Éric m’avouera plus tard qu’il reviendra dans quelques temps avec un projet plus long, plus réfléchi, plus mûr, dans lequel ils auront déjà de bonnes bases.
A n’en pas douter, ce sera une réussite assurée !
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