Par Philippe Desmond, photos Philippe Marzat.

AnderNOs Jazz Festival, vendredi 26 juillet 2019

Les concerts du vendredi soir

Ce vendredi pour le vrai début du festival, la canicule tant commentée n’est plus qu’un souvenir, la température a été divisée de moitié et il pleut. Heureusement pas des cordes ou alors de guitares, de contrebasse et de banjo…

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Eric Coignat directeur du festival et les élus

L’inauguration a eu lieu avec le Test’ut Big Band et Elephant Brass Machine déambule déjà dans les rues.

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Crawfish Wallet

C’est le groupe bordelais Crawfish Wallet qui à 19 heures est chargé d’animer la scène de la jetée. Quelques courageux en K Way ou avec parapluie vont d’abord s’approcher et malgré une petite bruine se faire rejoindre par pas beaucoup d’autres. Il faut dire que la musique du groupe est engageante, ce mélange d’airs tradis de New Orleans, de créole et de standards. Même Gainsbourg est au rendez-vous avec son « Black Trombone » Gaëtan Martin en profitant pour faire briller le sien.

Un son chaleureux avec une rythmique originale et très dynamique, banjo et contrebasse, les deux aux mains des maîtres que sont Jean-Michel Plassan et Fred Lasnier. Se joint à eux au washboard Amandine Cabald Roche qui est surtout une délicieuse chanteuse bourrée de naturel et d’aisance sur scène. Une formation idéale pour accrocher le chaland qui passe, le promeneur en mal de baignade, le touriste étranger au pays ou au jazz…

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Très joli succès relevé par la présence des danseurs de l’association Swingtime mis en valeur sur une estrade spéciale, une bonne idée.

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Tuba Skinny

Le thème du festival cette année est la musique de New Orleans, Eric Coignat le directeur de l’événement est allé chercher là-bas un des groupes les plus cotés, Tuba Skinny.

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Huit musiciens et musiciennes qui jouent le blues, le ragtime, le spiritual, en gros du tradi NO. Cette musique vue de chez nous fait penser à la fête, aux performances de musiciens, aux jams délirantes et là je dois dire que nous sommes un peu surpris. Une exécution parfaite des titres mais une froideur des musiciens, statiques, ne se lançant guère dans des développements enjoués. Une pause inattendue en plein milieu du set et une prestation sans trop de relief.

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La fatigue à la fin d’une tournée française déjà riche de plus de vingt dates en juillet ? Non, nous dira Alain Piarou qui les a vus là-bas, leur mode de fonctionnement. La musique dans sa perfection, un peu comme dans l’esprit d’un quatuor à cordes, à cent lieues d’une fanfare second line. Les autres prestations du groupe lors des trois jours dans différents endroits de la ville seront du même acabit, provoquant l’admiration musicale mais pas l’enthousiasme. Une surprise. A souligner le merveilleux clarinettiste Craig Flory, mélange de Woody Allen et de Buster Keaton et l’excellente cornettiste, leader du groupe, Shaye Cohn.

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Merci aux merveilleux danseurs de Swingtime qui ont donné beaucoup d’énergie pour faire vivre cette musique.

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Hot Swing Sextet

L’arrivée des Américains a chassé la pluie et la place s’est remplie. Pour le Hot Swing Sextet c’est la foule qui est là et ils vont se charger de lui montrer que les Frenchies savent jouer du swing !

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Du jazz américain des années 30 en veux-tu en voilà, de la bonne humeur sur scène. Costards cravates, gilets, haut de forme pour Thibaud Bonté le trompettiste (ah ces aigus!!!) un des trois solistes avec Bertrand Tessier (saxophone) et Erwan Muller (guitare).

Derrière une rythmique impeccable avec la pompe de guitare de Ludovic Langlade, la colonne vertébrale de contrebasse de Franck Richard et la batterie virevoltante de Jericho Ballan.

Benny Goodman, Gene Krupa, Artie Shaw, Lionel Hampton et bien d’autres pour un répertoire magnifiquement et dynamiquement joué mais qui n’arrivera pas à épuiser les increvables danseurs de Swingtime. Très gros succès mérité pour le Hot Swing Sextet qui avec leur jazz old school attirent paradoxalement de plus en plus un public jeune ! La danse, la fête, la bonne humeur.

Il est plus de minuit, la jam peut commencer – mais sans les Américains – malheureusement  la pluie viendra assez vite éteindre les lampions…

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Vivement demain !