Jazz Pourpre en Périgord 2025

 

Texte et photos Philippe Marzat

Il est des endroits où les festivals s’expriment totalement. En Nouvelle Aquitaine, se trouve le Périgord, ou, devrais-je dire, les « Périgord ». Celui qui nous intéresse aujourd’hui est de la couleur du manteau de Cyrano, le pourpre. ce personnage haut en couleur, amateur de gastronomie, de générosité et de bon goût. Tiens, tout comme le Festival Jazz Pourpre.

Nous voici au cœur de la ville de Bergerac, sur la grande place centrale sous les grands arbres ombrageux. Deux scènes où vont alterner l’essentiel des concerts et entre les deux, une allée centrale où se succèdent des exposants et des stands de restauration, de buvettes, avec des places assises pour tout le monde. Une organisation faite pour nous accueillir agréablement. En plus, la gentillesse est présente partout et sans efforts, c’est visible. On sent que tout est naturel ici.

Nous allons passer ici trois jours agréables et pleins de découvertes.

Tout commence par l’accueil des autorités de la ville et des alentours, des divers services publics et c’est le maire qui lance l’ouverture du festival Jazz Pourpre avec, en « apéro-jazz », les notes de The Flip Flop Hoppers.

20h arrive et l’on traverse la rue pour se rendre au Centre Culturel où va se produire, dans une salle comble, le groupe du trompettiste Avishai Cohen Quartet. Martine Omiécinski vous en a déjà fait un compte-rendu détaillé dans un article à part. Avouons-le quand même, quel régal ! Avishai Cohen à Jazz Pourpre

Retour sur la grande scène pour deux concerts avec Anna Deurre & César de Gurbert suivi de The Blakettes. Il est déjà très tard dans la nuit, nous reviendrons demain.

 

Samedi, tout commence par une déambulation dans Bergerac au travers, entre autres, des allées du marché. Beaucoup de monde pour suivre la musique ambulante de la Fanfare Baby Brass Band. Je descends les magnifiques rues de la ville pour me rendre au Cloître des Récollets où, face aux arcades accueillant le public, un groupe de jeunes musiciens se produit. Nous les retrouverons plus tard dans l’enceinte du festival. Ce sont les membres du Naamloze Trio. Très intéressante formation. Je les quitte pour me rendre au Centre Culturel où a lieu l’inauguration de l’exposition de peintures issues des ressentis de jazz de la peintre Edilitham, avec en plus le groupe vocal Vocal’ease.

En début d’après-midi, Julianne Joe joue sous le chapiteau en attendant Grâce Beauly et son Hommage à Aretha Franklin. Là, je dois avouer que l’on a assisté à un exemple de ce qui peut se produire dans le monde vivant du spectacle, en particulier celui du jazz, et de ses célèbres improvisations. Dans la matinée, les musiciens sont arrivés bien avant Grâce Beauly. Celle-ci parvient à contacter le festival vers midi pour signifier qu’elle était bloquée sur l’autoroute bien avant Toulouse et que donc, sa venue était largement compromise. Qu’à cela ne tienne. Les organisateurs et les musiciens s’organisent en très peu de temps pour modifier la programmation prévue, en «remplaçant» Grâce Beauly par la chorale Vocal’ease et ses quelques solistes, afin d’offrir une remarquable prouesse. Bravo à vous ! Nous retrouvons sur la scène le trio de jeunes musiciens du matin les Naamloze Trio. Ils promettent vraiment si on leur en donne la chance.

Puis la soirée va s’enflammer avec le groupe britannique JFC Power Trio. La nuit profonde de Bergerac viendra finir cette deuxième journée.

Dimanche, la dernière ligne droite du Festival Jazz Pourpre commence avec un réel succès pour les élèves des classes Jazz du Collège « Eléonore de Provence » de Monségur qui ont offert à un public venu déjà en nombre une très belle prestation. La relève est là.

Ensuite, sur l’autre scène c’est Lisa Jazz Trio qui remporte un franc succès. Allez, on se promène encore un peu pour gagner l’autre scène, et oui, je vous l’ai dit, il y a deux scènes et l’on y joue alternativement, produisant ainsi du jazz pour tout le monde, à savoir 19 concerts en trois jours. Là, c’est Wessino Solo que nous pouvons apprécier. Nous revenons une dernière fois sur la grande scène pour deux concerts terminant le festival, le premier c’est une formation locale, un quintet, les Home Swing Home et là, cela va swinguer un bon moment, avec le public en plus. Et puis, il faut bien que les choses aient une fin et qu’elle soit la meilleure possible.

Alors, pour terminer ce superbe festival de jazz à Bergerac c’est Lizzy Rag qui monte sur les planches et qui va enflammer le public. Nous aurons de la musique des années 1940 à 1960 avec une prestation excellente. Les notes monteront haut ce soir-là dans le ciel pourpre de Bergerac et rejoindront les étoiles qui nous guideront jusqu’à la future édition.

Merci à vous tous pour ce que vous avez fait de ce Festival Pourpre en Périgord. Allez, même s’il n’était pas de Bergerac, Cyrano peut être fier de vous. A l’année prochaine !

A suivre avec Adi’Jazz au Festival Jazz Pourpre en Périgord à Lembras…

 

https://www.jazzpourpre.com/

 

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