par Anne Maurellet, photos David Bert et Philippe Marzat.
Soirée en partenariat avec Investimo et la Mairie de Caudéran
Samy Thiébault quintet « Caribbean stories »
Samy Thiébault, saxophone et flûte
Ralph Lavital, guitare
Felipe Cabrera, contrebasse
Arnaud Dolmen, batterie
Inor Sotolongo, percussions
Samy choisit des musiques des Caraïbes, Santeria, Presagio pour raconter la survie d’esclaves africains, les métis voyageurs, un mélange hybride comme ses musiciens : deux Cubains, un Guadeloupéen, un Français et un Anglais.
La musique vénézuélienne inspire aussi Samy Thiébault, qui part d’une histoire codée pour être transmise sans risque dans une dictature. Elle caracole, chahute, dodeline, du saxo à la guitare chaloupante. Les percussions d’Inor Sotolongo donnent le ton très coloré. Bon, il est clair qu’on ne peut pas rester de bois devant les accords débridés de Pajarillo Verde. Le rythme est endiablé, frétillant dans ses débordements… Le saxo têtu excite tous les instruments pour enjouer la fantaisie.
Dans Jamaïcan war song, la contrebasse en solo de Felipe Cabrera est véhémente, fougueuse comme on voudra, la flûte traversière de Samy annonce une guitare voluptueuse aux déhanchés profonds. C’est un ballet étrange.
Ensuite, Ralph Lavital avec le rythme dans les cordes, sans contexte, enflamme le tempo de Puerto Rican folk song ; reste aux autres à le rejoindre, ce qu’ils s’empressent de faire.
Rythme foutraque, sauvage, chacun éclate le swing pour repartir de plus belle, en chœur. Il faudrait se lever et danser avec eux. Inor, le percussionniste entre en transe, son jeu est précis tout de même et puissant comme la batterie qui l’accompagne bientôt. Portoricain !
On descend vers le sud avec le Calypsotopia : A Trinidad ou Caracas, on ne sait pas trop, en papiamento, créole pour initiés. « Aïe, aïe Cécilia, demande à maman si tu veux m’épouser » en dit long sur le ton. C’est joyeux, festif, très coloré. Impossible d’avoir froid en sortant !
L’album joué au concert :