Dmitry Baevsky

« Roller Coaster »

 

par Philippe Desmond.

Label Fresh Sound New talent, sortie le 6 décembre 2024. 

https://www.freshsoundrecords.com/1001-fresh-sound-new-talent-records

Dmitry Baevsky : sax alto / Peter Bernstein : guitare / David Wong : contrebasse / Jason Brown : batterie

Le saxophoniste Dmitry Baevsky né à Saint Petersbourg en 1976 où il suit les cours au Mussorgsky College of Music part à 18 ans étudier à la New School University de New York . Premier album en 2005 avec Cedar Walton et Jimmy Cobb suivi par neuf autres albums et de belles collaborations. Il vit désormais à Paris et on avait eu la chance de le voir en concert sur la plage du Betey au Andernos Jazz festival 2017..

Pour ce onzième opus il a promené son sax alto dans un studio new-yorkais où il est toujours chez lui. En six heures avec un ingénieur du son il a mis onze titres en boîte. « Roller Coaster » (Montagnes russes) c’est la sensation qu’il éprouve quand il passe d’une piste à une autre, le contraste des émotions, des ambiances. Deux compositions originales viennent se glisser dans ce répertoire choisi en fonction de la personnalité des musiciens présents.

Peter Bernstein a joué avec le monde entier et il est un des piliers du trio formé avec l’organiste Larry Goldings et le batteur Bill Stewart.

David Wong qui a débuté par le violon a étudié auprès de Ron Carter, Ben Wolfe, Jon Clayton pour le jazz et d’Orin O’Brien du New York Philarmonic pour la musique classique. Riche de nombreuses et prestigieuses collaborations, il  tourne actuellement avec Cecil McLorin Salvant.

Jason Brown est souvent passé par chez nous, en 2019 avec Monty Alexander à Monségur puis à l’Auditorium de Bordeaux, en 2022 au Anglet Jazz Festival avec Robin McKelle… Il est d’une « facilité » déconcertante mais aussi très inventif.

L’album est d’une approche instantanée, du be bop mélodieux et alerte, du jazz classique aussi, du blues. On y retrouve notamment des compositions de Duke Ellington, l’ondulant « Mount Harissa », de Ray Charles le bluesy « A Sentimental Blues » ; plus étonnante est la présence de « Sun Died » repris lui aussi par Ray Charles mais que l’on doit à Hubert Giraud pour la chanteuse Nicoletta et son « Il est mort le soleil ». Une mélodie enchanteresse pour cette ballade où le sax projette de l’émotion sur une rythmique sensible. Dmitry Baevsky a le son newyorkais me disait un jour un de ses collègues saxophonistes et l’enregistrement en direct plein de proximité en souligne les caractéristiques.

https://www.dmitrybaevsky.com/