par PhD
En ces temps difficiles certains ont des idées nouvelles. Concerts FB en ligne, diffusion de titres, partages d’expérience, de méthodes, etc.
Mais Jon Boutellier, saxophoniste et compositeur de jazz, va encore plus loin, il propose un jeu qu’il a créé, le Jamopoly, et fournit le lien pour se le procurer ! Quelques séances de découpage, mais on a le temps, vous pouvez même y coller les enfants ou petits-enfants (c’est vrai qu’on parle de jazz).
Laissons lui nous présenter son invention (texte issu de sa page Facebook avec son aimable autorisation) mais tant que vous y êtes et pour le remercier vous pouvez aussi acheter son album ! https://jonboutellier.com/
Hello!
Alors puisqu’on a tous du temps à perdre, j’ai décidé de mettre en ligne le jeu complet du Jamopoly!
Le jeu complet à télécharger ici https://we.tl/t-bs6WPI650Y puis à imprimer.
Soyons pas des cons finis, restons confinés!
La bise de New York
→ Ce jeu se base sur un jeu existant, que nous appellerons, pour des raisons de propriété intellectuelle (quoique ce dernier terme soit largement exagéré et dévoyé) « Stéréo-Poly ».
→ En gros, les rues et avenues sont remplacées par les morceaux d’une jam session mais de bon niveau, hein, genre le Duc des Lombards un samedi soir. Les cartes « caisse de communauté » sont remplacées par les cartes « You Sound Great », cette phrase si passive-agressive qu’on entend souvent durant les jams.
→L’argent est remplacé par les billets BPM (beats per minute) pour plusieurs raisons :
1-Parce que le Time c’est LE truc (avec le swing, le blues, le phrasé, le son etc.) le plus important du jazz.
2-Parce que « Time is money »
3-Parce que les musiciens de jazz n’ont généralement jamais d’argent (j’avais envie de dire aussi que les musiciens français n’ont jamais vraiment de time, mais je vais éviter).
→ Une fois qu’on a acquis un groupe de morceaux, on peut, en lieu et place des maisons et des hôtels, y ajouter des musiciens français, puis un musicien américain. Désolé pour cette hiérarchisation, mais il faut reconnaître que les musiciens américains sont toujours les meilleurs. Horace Silver est né à New Rochelle, NY, pas La Rochelle en Charente. Idem pour pour Thad Jones qui n’est pas né à Pontiac dans le Lot-et-Garonne. Un Georges Duvivier est bien né à Lille, mais ça n’est pas le même.
Si vous connaissiez le jazz vous auriez pu me faire remarquer que Jean Goldkette est effectivement né à Valenciennes, mais manifestement, vous n’y aviez pas pensé.
→ Si vous avez besoin de BPM vous pouvez armoiriser un morceau pour vous renflouer (ça n’est pas très logique).
→ Ce jeu est in fine l’équivalent d’un morceau de Georges Gershwin repris par le quintette de Miles Davis : c’est pas vraiment la bonne mélodie, c’est pas vraiment les bons accords, mais comme les joueurs sont bons, c’est bien mieux.
→ Ce jeu n’a absolument AUCUN but pédagogique. Son seul intérêt, c’est de laisser s’exprimer votre mauvaise foi, de tester vos limites concernant vos connaissances historiques et théoriques sur le jazz, et enfin de vous initier au monde impitoyable des jam-sessions.
Il a été d’abord imaginé pour faire une pub de mes concerts, et aussi pour que nos voyages en train avec mon big band (The Amazing Keystone, achetez nos disques, venez à nos concerts quand il y en aura d’autres) soient un peu plus funs.
→ Je suggère d’écouter un disque avec Cedar Walton, McCoy Tyner, Richard Wyands, Hank Jones, Mary Lou Williams, Richard Wyands, Gene Harris, Lou Levy, Jimmy Rowles, Hampton Hawes, George Cables ou Kirk Lightsey au piano pendant que vous jouez. N’importe lesquels, ils sont tous bien.
Ou alors achetez mon disque « On both sides of the Atlantic » ça serait cool, j’en ai plein à vendre, et il est super aussi.
→ Ce jeu est dédié à notre ami Lawrence Lo Leathers qui avait -entre autres- l’habitude de dire « Get Your Monopole Money Up ».
→ Amusez-vous bien!