Echos du Niort Jazz Festival 2025

par Hervé Remaud, photos Nicolas Drobieux

Mercredi 25 juin 2025

Non, le jazz n’est pas une musique de vieux ! Il suffisait de déambuler ce mercredi dans les différents espaces du Niort Jazz Festival pour s’en rendre compte et tordre le cou à ce préjugé funeste. Ce sont les jeunes de l’atelier d’improvisation du Conservatoire qui ont eu l’immense privilège de faire sonner les premières notes de ces trois jours de fête, de présenter leurs propres compositions et ce seront deux autres écoles qui ouvriront les deux prochaines soirées. Belle image de l’ouverture à toutes les générations et preuve vivante de la volonté de diffuser.

J’ai vu hier un festival qui ne se verrouille pas, qui cherche à se renouveler. Intégrer les plus jeunes, leur offrir la scène est un signe de vitalité et de maturité car être fidèle à soi, ce n’est pas rester le même ou dans l’entre-soi, c’est être en capacité d’accueillir les nouveaux venus.

Un festival peut être un pont, un lieu de transmission. Les jeunes étaient sur la scène et dans le public ! Car il fallait avoir les tendons solides pour répondre aux sollicitations du flow de Faada Freddy et à l’énergie du swing de Parov Stelar. Il était nécessaire d’avoir le balancement souple pour accompagner la douce voix de Nirina Rakotomavo et le déhanchement tonique pour suivre la flûtiste Ludivine Issambourg.

Un festival est toujours une expérience physique, une adresse au corps tout entier et ça s’est confirmé hier soir. Un signe qu’une soirée est réussie ? Quand les sens ont été stimulés de manière variée, quand chaque groupe a éveillé quelque chose de différent en nous. Régénérer les corps usés, enthousiasmer les corps juvéniles, voilà un bel objectif.
Il ne suffit pas d’affirmer que le jazz est une musique universelle qui efface les barrières d’âge, il faut le faire reconnaître. C’est sur la scène et dans le public qu’on le vérifie. Pari réussi !Un festival ce sont aussi des bénévoles

Un festival ça fonctionne grâce aux bénévoles