Nola, le 18 mai 2014,

Ce vendredi, débutait le « Bayou Boogaloo Festival » (gratuit) avec ses 3 scènes en bordure du Bayou St John. Bluesmen et Brass Band locaux étaient au programme. 2 ou 3 concerts intéressant (à mon goût) mais pas de quoi marquer les esprits. Le soir, nous nous rendions à « Maison » sur Frenchmen où nous avait donné rendez-vous l’excellent saxophoniste Etienne Jean Stoufflét qui souhaitait nous présenter une nouvelle formation qu’il dirige : « Midas ». Une formation composée de 2 pianos électriques, 1 basse électrique (Andrew Elmo Hope, son complice de Magnitude), 1 batterie et 1 guitare électrique. Ils nous proposaient un répertoire très jazz avec quelques reprises à la sauce funk et quelques compos d’Etienne, toujours à la recherche de sons nouveaux. L’auditoire était conquis car la musique était intense et de qualité. Un bon groupe qui devrait rapidement trouver ses marques . A suivre …

Samedi, 2ième journée du Bayou Boogaloo Fest et c’est tout d’abord Waylon Thibodeaux qui nous gratifiait d’une musique Zydeco et faisait danser plusieurs centaines de gens venus s’amuser, car ce festival est très familial. Souvent, ce sont 3 générations d’une même famille qui viennent manger et boire en écoutant la musique et en appréciant la relative fraîcheur des bayous. Quelques minutes passées à écouter « The Iguanas » groupe de funk latino local. Là aussi, ce sont quelques centaines d’inconditionnels qui s’amassaient devant la scène ou plutôt sous les quelques arbres faisant de l’ombre. Sur une autre scène, « Wild Bamboulas » proposaient une musique africaine funky que je ne trouvais pour ma part, pas très authentique. Nous terminions cet après-midi avec « Big Chief Juan Pardo & Golden Commanche Mardi Gras Indians » avec cette musique toujours empreinte de funk mais martelée avec des refrains repris par le public, longs et répétitifs pouvant amener à la transe. Leurs parures sont toujours aussi imposantes et belles. Bref, tout le monde était debout et trépignait. Très bon moment. 1 streetcar (tramway nommé désir) plus loin, nous rejoignions notre camp de base : Frenchmen street et au « Cafe Negril » une excellente formation texane proposait du Blues rock, du funk et c’ était (très fort) et conçu, là encore, pour la danse. Un quartet de qualité et un club plein à craquer pour un bon début de soirée. Par la suite, nous répondions présent à l’invitation de John Boutté (l’enfant chéri des néo-orléanais) à son show au « d.b.a. » où il se produit tous les samedis. Le club affichait plus que complet et John régalait l’auditoire de sa superbe voix et toujours cabotin, surfait et plaisantait sur quelques ambiguités pour le plus grand plaisir du public. Il offrait (comme d’habitude) un superbe show, accompagné par ses musiciens habituels (de plusieurs années), musiciens de grande classe (guitare, trombone, sax alto et flûte, clarinette et clarinette basse et contrebasse). C’était une ovation après chaque chanson et sa prestation était généreuse et s’adonnait à la fin du concert avec gentillesse à quelques échanges avec ses fans et à une large série de dédicaces. Bref, un très bon concert.

Sur le chemin du retour, nous nous arrêtions à « BMC » pour 1 set d’un groupe (venu des bayous de Louisiane)  interprétant des chansons Cajuns empreintes de blues et toujours un peu funky. Un quartet très au point, de bons musiciens (piano/Synthé, basse, batterie et sax ténor) pour une musique sans prétention mais qui faisait réagir les spectateurs qui dansaient avec toujours un verre à la main (hurricane, rhum punch ou daïquiri) … on est à New Orleans ! Bon, il est 03h00 du mat et il temps de penser à la récupération car demain dimanche, c’est encore le Bayou Boogaloo Fest qui nous attends. Alors … à +.

Alain Piarou

(photo 1 : Big Chief Juan Pardo & Commanches, photo 2 : John Boutté, photo 3 : Midas (Etienne Jean Stoufflét))

Big Chief Juan Pardo & Commanches John Boutté Midas (Etienne Jean Stoufflét)