Philippe CAUVIN / Chronique de Voie Nacrée
Par Dom Imonk Parue le 01 mai 2014 dans la Gazette Bleue n° 4 A la fin des années 60, Philippe Cauvin s’est uni à la musique, une union, dont, à quelques années près, l’on fête aujourd’hui les noces de nacre. C’est l’électricité qui le séduit d’abord avec les groupes Absinthe, Papoose et Uppsala qui façonnent une matière rock, puis jazz rock tendance « zeulh», où se mêlent avec délice sa singulière voix haut-perchée d’éclaireur cosmique, avec un jeu de guitare riche et puissant. Entre-temps, la rencontre de Claude Chauvel sera décisive. Musicologue, il lui enseignera la guitare classique. Et c’est dans cette voie « acoustique » qu’il s’orientera alors, même s’il tournera pendant huit années avec Uppsala et enregistrera en 1986 un disque « électrique » avec lui. Les albums « Climage » (1982), puis « Memento » (1984), placent très haut l’art en solo de Philippe Cauvin. Seul (ou presque) avec sa voix et sa guitare acoustique, il créé une nouvelle forme poétique d’expression musicale. Sa carrière devient internationale et les concerts se succèdent. Comme il l’indique lui-même, sa voix chante ce que la guitare ne dit pas. Son verbe mystérieux est fait de mots inconnus, d’onomatopées, en forme d’incantations ou de suppliques venues d’un autre monde. L’imaginer ainsi libère l’esprit de l’entente du verbal pour écouter le vocal. Son jeu de guitare est du même anticonformisme....
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